A 29 ans, le chanteur compositeur, membre du groupe Sexion d’Assaut, explose en solo. Au lendemain de la sortie de son deuxième album, nous l’avons rencontré avec son père, lui-même chanteur et star au Congo.
« J’ai appelé mon fils Gandhi parce qu’il est l’homme que j’admire le plus au monde. Aujourd’hui, je suis convaincu que ça lui a porté bonheur. »Ces paroles sont prononcées avec amour et fierté par Djanana Djuna, soixante-trois ans, père du célèbre chanteur officiant, à la scène, sous le patronyme de Maître Gims. Gandhi Djuna, donc, est venu au monde il y a vingt-neuf ans à Kinshasa (République démocratique du Congo), en endossant un prénom lourd de signification. « Il m’a beaucoup aidé dans la vie, partout où j’allais, j’étais le bienvenu », raconte le rappeur. Il faut dire que tout lui réussit. Dans une industrie du disque en pleine déconfiture, avec son groupe Sexion d’Assaut, il connaît déjà le succès. L’Apogée a été l’album le plus vendu en 2012 (1 million d’exemplaires). Subliminal, son premier opus solo, a atteint, lui aussi, l’insolent million, classant Maître Gims deuxième artiste français le mieux payé en 2013, derrière Mylène Farmer et devant Johnny Hallyday. Des rythmes entraînants, une voix mélodieuse écrasante, des textes tantôt sombres – il raconte son parcours difficile d’enfant d’immigré – tantôt légers – il parle d’une fille qui a tous les mecs qu’elle désire – semblent être la formule qui gagne. Du rap qui flirte ouvertement avec la variété, Gims assume. Son père, lui-même star de la chanson populaire au Congo – dans la troupe de Papa Wemba –, aussi.
« Dans notre famille, nous avons la musique dans le sang. Mon grand-père, ma grand-mère et ma mère chantaient. Je suis chanteur et aujourd’hui quatre de mes enfants le sont aussi », explique le patriarche aux allures de jeune homme. Pourtant le jeune Gandhi chantera en cachette, attendant son premier succès pour en parler. « Il pensait me le dissimuler mais moi je l’entendais. Je sentais bien qu’il avait la fibre artistique. Mais je l’ai laissé me faire croire le contraire », sourit-il. Ces deux-là se jaugent avec timidité, respect et bienveillance. Comme des personnes s’étant serré les coudes pendant des moments difficiles.
Arrivée en France en 1988, sans-papiers, la famille Djuna en a bavé et ne l’a pas oublié. « On a vécu dans des ghettos français. J’ai été placé à gauche à droite, tout comme mes quatorze frères et sœurs (dont six des mêmes parents, ndlr), puis j’ai erré de squat en squat, changé d’école une bonne quinzaine de fois. J’étais dans une situation terrible, sans stabilité ni domicile fixe jusqu’en 2008 », raconte le chanteur. Ne lui parlez surtout pas de conte de fées, il pourrait se fâcher. Trop lucide sur ce passé difficile si proche, trop conscient de la fragilité du succès. Et surtout inquiet des effets secondaires néfastes de la célébrité sur sa famille. « Je me suis marié à dix-neuf ans, je suis père de quatre enfants, ma seule obsession est d’être présent pour eux. Le temps passe vite, et les problèmes peuvent arriver si l’on est trop absent. En 2013, après ma tournée avec Sexion d’Assaut, et le succès de mon premier album, j’ai craqué et failli tout plaquer. J’ai annulé une tournée et fait un break d’un an. Mais la passion est plus forte que tout. J’ai de nouveau eu l’envie de créer », confie-t-il. Djuna père observe. Il avoue conseiller son fils sur sa gestion de la réussite. Il n’est jamais loin. Tout comme Djuna mère, ancienne femme de ménage n’ayant plus de soucis à se faire. « Elle s’est sacrifiée toute sa vie, aujourd’hui que tout va bien, elle est perturbée. Elle a peur de vivre un rêve éveillé. Alors, chaque jour elle s’assied près de moi et me parle de notre passé. En fait, ma mère, mon père et ma famille me permettent de garder la tête froide », poursuit le rappeur. Et les idées claires.
Car si Maître Gims sort un nouvel album, il planche également sur une autobiographie, une bande dessinée (sa passion première est le dessin), un album avec ses frères et son père… et un film. Sans oublier sa fondation, Eau de la terre, qui œuvre pour l’accès à l’eau potable en Afrique. « Ne soyons pas dupes, précise-t-il, on ne change pas les choses avec la musique, mais avec des actes concrets. Je me sers donc de mon image pour agir. » La plus grande des richesses, selon lui, c’est le contentement. Une quête qui en dit long sur ce personnage à lunettes, idole d’une jeunesse 2.0 que beaucoup peinent à prendre au sérieux. Source:gala.fr
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