Ça y est. Ce lundi est le grand jour «J» tant attendu pour les candidats présidents, députés ou conseillers communaux qui doivent battre campagne, trois semaines durant, afin de se vendre aux électeurs, faiseurs de rois. La campagne a démarré mais sans suspens pour le parti au pouvoir, dont le candidat, Evariste Ndayishimiye, gagnera à coup sûr.
La stratégie payante du CNDD-FDD pour rouler tout le monde dans la farine s’est d’abord illustrée par une étonnante manipulation du fichier électoral. Avant toute autre démarche électorale, le parti CNDD-FDD a pris soin de gonfler le nombre d'inscrits au rôle d'électeurs par des électeurs n’ayant pas encore atteint l'âge de voter.
Officiellement, le nombre d'inscrits au rôle d’électeurs pour les scrutins de 2020 est de 5.126.351.
Ce chiffre dépasse largement le nombre de burundais en âge de voter (18 ans et plus) qui, lui, est estimé à 4.646.824.
Pour rappel, en 2010, les inscrits au rôle étaient 3.553.372; en 2015, ils étaient 3.848.119 et 4.768.154 lors du référendum constitutionnel en 2018.
Pour fausser volontairement les chiffres, le régime CNDD-FDD a pris en compte, dans ces vraies fausses statistiques, les réfugiés burundais ainsi que des prisonniers alors qu’ils ne vont pas participer aux scrutins.
Au total, les électeurs fantômes sont estimés à plus d'un million de personnes.
Dans ces conditions, il est, a priori, impossible de combler cette avance même pour les candidats aussi populaires qu’Agathon Rwasa, leader du Congrès National pour la liberté, CNL.
Sans aucune surprise, le CNDD-FDD est donc assuré de sa victoire.
Pour camoufler cette stratégie de l’emporter haut la main avant le scrutin, le CNDD-FDD s’est mis à simuler une soudaine sympathie de militants de la 25ème heure qui affluent vers lui à la veille des élections.
Ces derniers jours, nous avons en effet assisté à une véritable mise en scène de transhumance fictive des membres achetés des autres partis politiques.
Des cérémonies d'accueil de nouveaux membres prétendument venus des partis rivaux comme le CNL ou le FRODEBU ont été officiellement accueillis en provinces à l’occasion des cérémonies haut en couleur.
En parallèle à ce jeu de truquage éhonté, le CNDD-FDD a enregistré de nombreux soutiens de petits partis sans militants.
A ce ridicule stratagème s’ajoute l'achat des consciences des esprits ambitieux comme un certain Isidore MBAYAHAGA, un Pasteur d’Eglise proche de Pierre Nkurunziza, qui se réclame UPRONISTE et qui s’est arrogé le droit d’animer une réunion des soi-disant «upronistes» alors que ce sont des citoyens payés pour participer dans cette comédie.
En tripatouillant le processus électoral de 2020 pour s’incruster davantage au pouvoir, le CNDD-FDD veut sauver les meubles et montrer au monde que la crise du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza n’a pas entamé sa popularité.
Pourtant, même les militants de ce parti savent pertinemment que son bilan des 15 dernières années se résume en fiasco.
Tous les Burundais sont lassés par la pauvreté chronique, la faim, les maladies….qui ont marqué l’ère CNDD-FDD.
Tous les secteurs de la vie nationale sont complètement délabrés: l’insécurité des opposants est généralisée, la justice est aux ordres, le système éducatif n’a plus de repères, l’accès aux soins de santé relève d’un parcours de combattant, le chômage est général, les impôts et taxes ont été décuplés au grand dam du contribuable, les marchés ont été brûlés, les infrastructures routières sont dans un état lamentable tant et si bien que si rien n'est fait, Bujumbura risque d'être isolé du reste du pays; les eaux des pluies ne sont plus canalisées et provoquent des inondations et même le débordement de la Rusizi et du lac Tanganyika……tout est chaos et le peuple ne rêve que d’un changement de système, plus que de régime.
Voilà pourquoi les Burundais ne devraient en aucun accepter ce holdup électoral qui prolonge un pouvoir totalement irrationnel encore pour sept ans.
Brundidaily, par Libérat Ntibashirakandi
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La province du Nord-Kivu dans l'est de la République démoratique du Congo ne compte plus de cas déclaré de Covid-19, a annoncé vendredi son gouverneur qui reste "sur ses gardes" face à la double menace du coronavirus et d'Ebola.
Cinq cas avaient été enregistrés dans cette province frontalière du Rwanda et de l'Ouganda.
Le dernier cas à Beni, situé à 350 km au nord de Goma, a été déclaré guéri, a indiqué le gouverneur Carly Nzanzu, comme ceux de Goma précédemment.
Les déplacements qui avaient été suspendus entre Beni et la ville voisine de Butembo peuvent reprendre, a poursuivi le gouverneur. "Il faut que tous les passagers aient un masque" dans les mini-bus, a-t-il insisté.
"Ce n'est pas la fin de la pandémie", a-t-il prévenu. "Nous devons rester sur nos gardes" pour "veiller à ce qu'il n'y ait pas une deuxième vague de contamination".
Il a appelé au respect des mesures prises par le chef de l'Etat dès la fin du mois de mars (fermeture des lieux publics...).
"Les règles d'hygiène observées pour Ebola doivent être de stricte application", a-t-il ajouté alors que de nouveaux cas de fièvre hémorragique ont été enregistrés à Beni depuis 15 jours.
Le trafic de bateaux sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu est toujours suspendu "pour autant qu'il y a encore des cas au Sud-Kivu", dans la provinc voisine.
La RDC a enregistré au total 394 cas confirmés dont 382 dans la capitale Kinshasa qui concentre l'ensemble des 25 décès. Les autorités font état de 48 guérisons et "246 patients en bonne évolution" dans leur dernier bulletin épidémiologique jeudi soir.
AFP
La province du Nord-Kivu dans l'est de la République démoratique du Congo ne compte plus de cas déclaré de Covid-19, a annoncé vendredi son gouverneur qui reste "sur ses gardes" face à la double menace du coronavirus et d'Ebola.
Cinq cas avaient été enregistrés dans cette province frontalière du Rwanda et de l'Ouganda.
Le dernier cas à Beni, situé à 350 km au nord de Goma, a été déclaré guéri, a indiqué le gouverneur Carly Nzanzu, comme ceux de Goma précédemment.
Les déplacements qui avaient été suspendus entre Beni et la ville voisine de Butembo peuvent reprendre, a poursuivi le gouverneur. "Il faut que tous les passagers aient un masque" dans les mini-bus, a-t-il insisté.
"Ce n'est pas la fin de la pandémie", a-t-il prévenu. "Nous devons rester sur nos gardes" pour "veiller à ce qu'il n'y ait pas une deuxième vague de contamination".
Il a appelé au respect des mesures prises par le chef de l'Etat dès la fin du mois de mars (fermeture des lieux publics...).
"Les règles d'hygiène observées pour Ebola doivent être de stricte application", a-t-il ajouté alors que de nouveaux cas de fièvre hémorragique ont été enregistrés à Beni depuis 15 jours.
Le trafic de bateaux sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu est toujours suspendu "pour autant qu'il y a encore des cas au Sud-Kivu", dans la provinc voisine.
La RDC a enregistré au total 394 cas confirmés dont 382 dans la capitale Kinshasa qui concentre l'ensemble des 25 décès. Les autorités font état de 48 guérisons et "246 patients en bonne évolution" dans leur dernier bulletin épidémiologique jeudi soir.
AFP
Ce lundi 27 avril débute au Burundi la campagne électorale pour le triple scrutin prévu le 20 mai : élections des députés et des conseillers communaux, mais également celle du président de la République. Une campagne qui s'achèvera le 17 mai.
Il affrontera notamment celui qui est présenté comme le principal opposant, Agathon Rwasa, meneur du nouveau Conseil national pour la liberté, le CNL, agréé il y a un peu plus d’un an. Il y aura également Domitien Ndayizeye, président de transition entre 2003 et 2005, aujourd’hui à la tête de la coalition Kira Burundi. Comme trois autres prétendants, sa candidature avait d’abord été rejetée par la Commission électorale (Céni), mais il a finalement eu gain de cause après un recours à la Cour consitutionnelle.
Une élection sans grand enjeu pour les observateurs
Quoi qu’il en soit, nombre d’observateurs estiment que le scrutin ne présente aucun enjeu. « Il est admis, y compris par l’opposition, que le vainqueur est déjà connu et que ce sera le candidat du CNDD-FDD », explique ainsi Thierry Vircoulon, coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut français des relations internationales (IFRI). « L’opposition qui va concourir à cette élection joue essentiellement un rôle de faire-valoir démocratique au régime. Et pour elle, l’enjeu est d’arracher quelques places au Parlement, de façon à avoir encore une existence, plus théorique que réelle ».
En tout cas, chacun des sept candidats retenus et leur équipe devront s’exprimer chaque jour entre 6h et 18 h. « Toute propagande en dehors de cette période est interdite », précise un décret de la Céni qui fixe le cadre de cette campagne. Alors que des opposants accusent justement le parti au pouvoir de mener campagne depuis un certain temps et la Céni de fermer les yeux.
Une campagne sous la surveillance de la société civile
De leur côté, les acteurs de la société civile sont déjà mobilisés. Après la crise politique de 2015 et l’échec du dialogue lancé sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est, six organisations ont en effet mis sur pied un projet conjoint de suivi des violations des droits de l’homme. Dans un communiqué, elles invitent les autorités à « garantir la sécurité de toute la population en cette période électorale, où les opposants sont régulièrement menacés » ainsi qu’à « respecter scrupuleusement les droits électoraux des candidats et des électeurs ».
Une campagne qui se déroulera par ailleurs sous la menace du coronavirus. Quinze cas ont officiellement été déclarés et un décès dans le pays. Et si le ministère de la Santé a adressé des recommandations – des points pour se laver les mains notamment –, aucune restriction n’a pour l'heure été annoncée concernant les meetings et réunions publiques.
RFI
Le vendredi 17 avril lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Abe Shinzô a annoncé que la somme de 100 000 yens (environ 853 euros) sera versée à chaque résident au Japon, en tant que mesure économique exceptionnelle pour affronter la pandémie de coronavirus. « L’unité du peuple est plus importante que tout pour surmonter cette crise », a-t-il dit.
Le gouvernement a donc décidé de verser 100 000 yens à chaque habitant, Japonais et étranger. La population de l’Archipel est approximativement de 127 millions de personnes, dont un peu plus de 2,6 millions de résidents étrangers (chiffres du 1er janvier 2019).
S’il était tout d’abord question d’accorder une aide de 300 000 yens (environ 2 560 euros) aux foyers ayant encaissé des pertes financières importantes dues à la crise du Covid-19, le gouvernement a finalement changé de plan. « Je tiens à m’excuser profondément envers le peuple pour toute cette confusion. J’en prends la responsabilité », s’est exprimé le dirigeant japonais.
Les formalités à effectuer afin de recevoir les 100 000 yens se feront en ligne ou par la poste. Cela évite ainsi le risque de contamination en allant directement au guichet de la mairie.
Abe Shinzô a ajouté qu’il compte agir le plus rapidement possible afin de débuter la procédure. Selon un officiel du gouvernement, celle-ci se fera au plus tôt à la fin du mois de mai.
L’état d’urgence est actuellement décrété dans toutes les régions du Japon, et le nombre d’infections a dépssé les 10 000 cas.
Nippon/com
C’est dans un point de presse qu’il a animé ce jeudi, 16 Avril 2020 que le Président du Parcem, Faustin NDIKUMANA a énoncée une série de douze principes qui peuvent aider le nouveau candidat présidentiel à relever le circuit économique du pays en panne depuis l’an 2015.
Pour Faustin Ndikumana, ces principes sont entre autres « la cohésion nationale entre les Burundais, un leadership clairvoyant, la justice dans l’exploitation des ressources naturelles du pays, la recherche pour arriver à la culture des résultats, des ressources humaines qualifiées, le financement extérieur, la justice sociale dans taxation, la transparence dans la gestion des choses publiques, le respect des trois pouvoirs, la lutte contre la corruption, la place de la société civile dans le développement économique et le principe de la laïcité étatique » indique Faustin Ndikumana.
La sortie médiatique du Consultant Faustin Ndikumana vient à point nommé car le pays se prépare déjà aux échéances électorales controversées. La première raison est qu’elles n’ont pas le caractère inclusif puisque l’opposition extérieure n’y participera. La deuxième raison est la maladie de COVID-19 que l’opposition souhaite une grande considération qui peut aboutir au report des élections. L’économie burundaise est au point rouge depuis 2015. Les sanctions que l’UE ont prises depuis l’an 2016 sont venues mettre à terre l’économie qui tournait déjà au ralenti.
« Les pays à faibles revenus n’ont plus les ressources pour financer le développement ; la dette sert maintenant à rembourser la dette. Son poids s’est alourdi avec la chute du prix des matières premières et la baisse de la croissance en Afrique. Les dons et l’aide publique au développement ont diminué, alors que nos besoins en financement augmentent pour construire des infrastructures, nous adapter au réchauffement climatique et atteindre les objectifs de développement durable. Les prêts à taux préférentiels délivrés par les banques multilatérales comme la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement sont insuffisants. Les pays doivent donc chercher des financements ailleurs, sur les marchés financiers. » fait savoir le ministre rwandais de la planification économique et des finances, Uzziel Ndagijimana, à Kigali, le 13 juin 2019 dans une interview accordée a Julien Bouissou. Parmi les maux qui gangrènent ces pays pauvres se trouvent aussi la corruption d’où il faut maximiser des efforts nécessaires pour l’éradiquer comme l’indiquent Faustin Ndikumana et relayé par le Ministre Rwandais de la planification économique et des finances :
«Les pays pauvres doivent aussi combattre la corruption. Ils souffrent de surendettement parce que les capitaux qui arrivent chez eux sont détournés par la corruption et fuient vers les pays riches. En Afrique, les fuites illégales de capitaux dépassent la totalité de l’aide publique au développement qu’elle reçoit. Il faut aussi améliorer le système de collecte des impôts, ce qui demande de la volonté politique mais aussi l’aide et l’expertise d’institutions comme la Banque mondiale et le FMI», ajoute Uzziel Ndagijimana.
Le pays parviendra-t-il à se relever sitôt ?
C’est la question qui se pose vu la lumière d’espoir qui profile avec les nouvelles autorités qui seront élues dans ces échéances électorales. Mais, la chance semble ne pas être toujours du côté du Burundi. Il y a peu que le FMI a décidé d’alléger la dette de 25 pays pauvres du monde.
Le Burundi n’a pas été élu. Jusqu’ici, du côté officiel, aucune raison n’est avancée pour justifier ou donner de la lumière sauf que des consultants en matière économique ont recommandé au gouvernement de poser cette question au Fond Monétaire International. Cet allègement est conséquent à la gestion de COVID-19 où le FMI demande à ces pays d’user la partie de remboursement dans la gestion de la maladie.
« Tous les créanciers bilatéraux des pays IDA doivent suspendre les remboursements de la dette de ces derniers dès lors qu’ils le demandent », a-t-il fait savoir dans une déclaration conjointe avec la Banque Mondiale. Selon les deux institutions, « la mesure permettra de répondre aux besoins immédiats de liquidités des pays IDA pour faire face aux défis engendrés par la pandémie du Covid-19 et donnera le temps d’évaluer l’impact de la crise et les besoins de financement de chaque pays ». Dans la même tendance, le FMI fournira 50 milliards de dollars en installations d’urgence aux pays à faible revenu et aux marchés émergents pour atténuer les chocs économiques du coronavirus, dont 10 milliards de dollars en prêts concessionnels. Le Fonds a reçu des demandes de financement d’urgence de près de 25 pays africains. Il faut savoir si le Burundi avait sollicité cette aide.
Une batterie de mesures qui concourent au bien des pays pauvres, particulièrement les pays africains. Et c’est sans compter les élans de solidarité nationale et internationale tels que le don de Jack Ma, le P-DG d’Alibaba Group ; celui de la Chine et les mobilisations nationales pour soutenir les différents gouvernements pour mieux affronter le Covid-19. Tout est donc à la disposition de ces pays pour non seulement affronter le Covid-19 sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan économique.
Face à la pandémie, les pays africains adoptent des mesures différentes, lorsqu’il s’agit d’économie. Si certains pays ont annoncé des mesures d’accompagnement sur le plan économique, d’autres annoncent des accompagnements spécifiques pour leurs populations. Reste une troisième catégorie de pays qui n’annoncent aucune mesure de soutien, ni à leurs populations, encore moins à toute l’économie. Au Burundi, pas de mesures économiques prises, en dehors de celle relative à la fermeture des frontières.
C’est dans ce décor économique que les nouveaux élus vont affronter. Appui et dettes à la fois. Des économistes craignent déjà que les conséquences économiques liées au COVID-19 soient importantes pour les pays pauvres.
« Les conséquences économiques de ce virus peuvent être particulièrement drastiques pour les pays pauvres qui risquent de mettre plusieurs années pour s’en remettre. Ce sont ces pays qui, encore, sont à la traine pour imaginer des politiques de relance pour l’après-Covid-19. Du coté africain, La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé des mesures d’accompagnement aux économies des nations africaines. Ce faisant, la BAD décide de placer un emprunt obligataire social, dénommé « Combattre le Covid-19 », d’un montant record de 3 milliards de dollars. Elle a ainsi levé ce montant remarquable sur les marchés financiers internationaux à travers un emprunt obligataire social, destiné à atténuer les effets de la pandémie de Covid-19 sur la vie des populations africaines et les économies du continent.
Steve BARAGAFISE
(Agence Ecofin) - Au Rwanda, l’EximBank de Chine investira dans la construction de la nouvelle centrale hydroélectrique Nyabarongo II, rapporte Alternative Energy Africa. L’infrastructure aura une capacité de 43,5 MW pour un coût estimé à 214 millions $.
Sa construction est prévue pour durer 5 ans et inclura également la mise en place d’une sous-station et d’une ligne de transmission de 110 KV. Cette dernière s’étendra sur 19,2 km et reliera l’infrastructure à la sous-station de Rulindo.
« La centrale hydroélectrique de Nyabarongo fait partie des projets de centrales électriques, dont la capacité combinée permettra de faire passer la capacité nationale des 224 MW actuels à 513,5 MW », a affirmé Uzziel Ndagijimana, le ministre des Finances.
Le Rwanda s’est donné pour objectif d’atteindre l’accès universel à l’énergie d’ici 2024. Il a actuellement un taux d’électrification de 52,8 % et estime que cela nécessitera un investissement de 1,5 milliard $.
Sur une chaîne d’information française, deux spécialistes de la santé ont prôné qu’un futur vaccin contre le Covid-19 soit testé sur les populations africaines. L’échange a soulevé un torrent de critiques sur le continent africain et dans la diaspora.
“Révoltant ! Scandaleux ! Incroyable ! Choquant !” Le site Internet du quotidien du Burkina Faso Wakat Séra enchaîne les qualificatifs d’indignation pour dénoncer les propos tenus par deux spécialistes de la santé sur la chaîne d’information en continu LCI. Durant cet échange, le professeur Camille Locht, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation à l’hôpital Cochin, espèrent la mise en place rapide à l’échelle mondiale de tests pour évaluer l’efficacité du vaccin contre la tuberculose, le bon vieux BCG, contre le Covid-19.
C’est par le professeur Jean-Paul Mira qu’arrive la polémique : “Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation ? Un peu comme c’est fait d’ailleurs pour certaines études sur le sida, où chez les prostituées on essaye des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées et elles ne se protègent pas ?”
Ce à quoi répond favorablement le professeur Camille Locht, qui affirme qu’une étude sur le continent est en réflexion, tout en précisant que “cela n’empêche pas une étude en Europe et en Australie”.
’Afrique comme laboratoire
Des propos qui ont déclenché la colère de nombreux internautes africains. “Pourquoi ne proposent-ils pas de tester ces fameux vaccins sur leurs compatriotes qui tombent comme des mouches pulvérisées à l’insecticide ?” renchérit Wakat Séra, qui rappelle que la présence du nouveau coronavirus en Afrique trouve principalement son origine en Europe.
“Pourquoi ramener l’Afrique à ce statut de laboratoire grandeur nature, après l’avoir considérée comme une poubelle où tous les déchets occidentaux, matériels comme humains, sont déversés à longueur de journée, malheureusement avec la complicité active ou passive de dirigeants africains uniquement guidés par leurs intérêts personnels et très égoïstes ?” poursuit Wakat Séra.
Sur un continent où les fausses nouvelles fourmillent, le dialogue entre les deux spécialistes de la santé prend d’autant plus d’ampleur. Sur les réseaux sociaux, des célébrités africaines, dont les footballeurs ivoirien Didier Drogba et camerounais Samuel Eto’o ont vivement réagi.
“C’est incroyable de cautionner cela. L’Afrique n’est pas un laboratoire. Je dénonce vivement ces propos racistes et avilissants”, a ainsi écrit l’ancien attaquant de Chelsea. L’économiste togolais Kako Nubukpo s’est lui aussi indigné, et a réclamé plus de transparence sur ces essais cliniques.
L’Afrique est prise ouvertement comme un « cobaye » face à des expériences de laboratoires incertaines... C’est un scandale!
Nous réclamons plus de visibilité et de transparence sur ces « appels d’offres » !!
Restons mobilisés !! #UrgenceAfricainehttps://youtu.be/yWpi2CQTGfg