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Le Burundi, que l’on surnome aussi "cœur d'Afrique" à cause de sa situation géographique et de sa forme dessinant la coupe du cœur, n'est plus le pays du « lait et du miel » comme l’appelait affectueusement les barundi avant que les loups fussent mis au trône lors des élections de 2005.
Depuis, le pouvoir s’est illustré par une dérive dictatoriale qui se manifeste notamment par le nombre impressionnant de burundais qui ne cessent de fuir leur pays, de très nombreux prisonniers politiques, des tortures et des disparitions forcées, des cadavres découverts régulièrement, une société civile et des médias réduits au silence.
Le pouvoir est aujourd’hui dans les mains d’une poignée d’hommes du parti CNDD-FDD, issus du mouvement rebelle qui a passé plus de dix ans dans le maquis pour une supposée restauration de la démocratie après l’assassinat du premier président démocratiquement élu, Melchior Ndadaye.
La noble raison de lutter pour le retour de la démocratie depuis 1993 était partagée par tous les burundais en général, excepté toujours un petit groupe de gens dont la démocratie venait de leur retirer le pouvoir acquis par les coups d’état successifs depuis 1966. L’idéologie patriotique n’a pas tardé à se transformer en idéologie ventriotique d’un petit groupe au sein du parti au pouvoir, qui est allé jusqu’à détruire l’Accord d’Arusha et la Constitution qui en était issu pour imposer une constitution qui glorifie et ouvre la porte à Pierre Nkurunziza et ses sbires pour gérer le pays comme leur famille.
L’unité et la neutralité de l’armée, de la police, du service national des renseignements et de la justice sont rompues, laissant libre cours au fanatisme et à la glorification de Pierre Nkurunziza.
De peur que la fibre patriotique ne se réanime dans le cœur des agents de l’ordre et de la sécurité, ce chef suprême a formé la milice Imbonerakure et a recruté les génocidaires rwandais du FDLR pour assurer sa survie en cas de chaos éventuel. Autrement dit, le Burundi est non seulement envahi, mais il est vendu à des mercenaires.
Adhérer et voter pour le CNDD-FDD en 2005 était un choix qui pour beaucoup signifiait restaurer l’Etat de droit tandis qu’aujourd’hui adhérer et voter pour le CNDD-FDD équivaut à vendre nos libertés et nos droits. Par conséquent, vendre notre chère patrie. Lors des élections en 2010, nous avons refusé ce choix, mais le vol a maintenu ce parti au pouvoir. En 2015, nous avons réaffirmé pacifiquement notre volonté de liberté et notre attachement à un Etat de droit. L’oppression a freiné cet élan mais ne l’a pas tué car comme disait Jean Jacques Rousseau, quand un peuple ne défend plus ses libertés et ses droits, il est mûr pour l’esclavage. Mais nous sommes debout pour défendre nos droits et libertés, pour restaurer un Etat de droit.
L’heure n’est plus à se demander quoi et comment faire car la lutte est à une étape avancée, en témoigne RED-Tabara.
Vous nos frères militaires et policiers, vous avez fait le serment de servir votre nation en veillant à son intégrité territoriale et à la sécurité de ses citoyens. Mais hélas, vous tombez sur le champ de bataille pour un régime sanguinaire. Jadis, un soldat tombé sur le champ de bataille recevait l'honneur d'un patriote qui donnait la fierté à ses descendants. Mais aujourd'hui aucun hommage ne vous est rendu par le sanguinaire pour qui vous versez votre sang, inhumés en catimini à l’insu de votre famille.
Réveillez-vous et rejoignez la résistance ! Il est encore temps car la personne que vous servez est au bout de son voyage.
Réveillons-nous peuple burundais ! Soutenons les actions de libération de notre pays pour un avenir meilleur !
Par Jean Jacques Gumako
Sur une chaîne d’information française, deux spécialistes de la santé ont prôné qu’un futur vaccin contre le Covid-19 soit testé sur les populations africaines. L’échange a soulevé un torrent de critiques sur le continent africain et dans la diaspora.
“Révoltant ! Scandaleux ! Incroyable ! Choquant !” Le site Internet du quotidien du Burkina Faso Wakat Séra enchaîne les qualificatifs d’indignation pour dénoncer les propos tenus par deux spécialistes de la santé sur la chaîne d’information en continu LCI. Durant cet échange, le professeur Camille Locht, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation à l’hôpital Cochin, espèrent la mise en place rapide à l’échelle mondiale de tests pour évaluer l’efficacité du vaccin contre la tuberculose, le bon vieux BCG, contre le Covid-19.
C’est par le professeur Jean-Paul Mira qu’arrive la polémique : “Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitements, pas de réanimation ? Un peu comme c’est fait d’ailleurs pour certaines études sur le sida, où chez les prostituées on essaye des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées et elles ne se protègent pas ?”
Ce à quoi répond favorablement le professeur Camille Locht, qui affirme qu’une étude sur le continent est en réflexion, tout en précisant que “cela n’empêche pas une étude en Europe et en Australie”.
’Afrique comme laboratoire
Des propos qui ont déclenché la colère de nombreux internautes africains. “Pourquoi ne proposent-ils pas de tester ces fameux vaccins sur leurs compatriotes qui tombent comme des mouches pulvérisées à l’insecticide ?” renchérit Wakat Séra, qui rappelle que la présence du nouveau coronavirus en Afrique trouve principalement son origine en Europe.
“Pourquoi ramener l’Afrique à ce statut de laboratoire grandeur nature, après l’avoir considérée comme une poubelle où tous les déchets occidentaux, matériels comme humains, sont déversés à longueur de journée, malheureusement avec la complicité active ou passive de dirigeants africains uniquement guidés par leurs intérêts personnels et très égoïstes ?” poursuit Wakat Séra.
Sur un continent où les fausses nouvelles fourmillent, le dialogue entre les deux spécialistes de la santé prend d’autant plus d’ampleur. Sur les réseaux sociaux, des célébrités africaines, dont les footballeurs ivoirien Didier Drogba et camerounais Samuel Eto’o ont vivement réagi.
“C’est incroyable de cautionner cela. L’Afrique n’est pas un laboratoire. Je dénonce vivement ces propos racistes et avilissants”, a ainsi écrit l’ancien attaquant de Chelsea. L’économiste togolais Kako Nubukpo s’est lui aussi indigné, et a réclamé plus de transparence sur ces essais cliniques.
L’Afrique est prise ouvertement comme un « cobaye » face à des expériences de laboratoires incertaines... C’est un scandale!
Nous réclamons plus de visibilité et de transparence sur ces « appels d’offres » !!
Restons mobilisés !! #UrgenceAfricainehttps://youtu.be/yWpi2CQTGfg
Le vendredi 17 avril lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Abe Shinzô a annoncé que la somme de 100 000 yens (environ 853 euros) sera versée à chaque résident au Japon, en tant que mesure économique exceptionnelle pour affronter la pandémie de coronavirus. « L’unité du peuple est plus importante que tout pour surmonter cette crise », a-t-il dit.
Le gouvernement a donc décidé de verser 100 000 yens à chaque habitant, Japonais et étranger. La population de l’Archipel est approximativement de 127 millions de personnes, dont un peu plus de 2,6 millions de résidents étrangers (chiffres du 1er janvier 2019).
S’il était tout d’abord question d’accorder une aide de 300 000 yens (environ 2 560 euros) aux foyers ayant encaissé des pertes financières importantes dues à la crise du Covid-19, le gouvernement a finalement changé de plan. « Je tiens à m’excuser profondément envers le peuple pour toute cette confusion. J’en prends la responsabilité », s’est exprimé le dirigeant japonais.
Les formalités à effectuer afin de recevoir les 100 000 yens se feront en ligne ou par la poste. Cela évite ainsi le risque de contamination en allant directement au guichet de la mairie.
Abe Shinzô a ajouté qu’il compte agir le plus rapidement possible afin de débuter la procédure. Selon un officiel du gouvernement, celle-ci se fera au plus tôt à la fin du mois de mai.
L’état d’urgence est actuellement décrété dans toutes les régions du Japon, et le nombre d’infections a dépssé les 10 000 cas.
Nippon/com
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la distance est « encore longue » dans la lutte contre le coronavirus. Son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé mercredi à Genève à ne pas être « complaisant » en relâchant les efforts. Certes, la situation se stabilise et s’améliore même dans l’ouest de l’Europe, a-t-il affirmé à la presse. Mais elle se détériore en Afrique, dans une partie du continent américain et dans l’est de l’Europe.
« L’un des plus grands dangers est la complaisance », a affirmé M. Tedros. Les mesures de distanciation sociale et d’hygiène ont permis de limiter la propagation. Si elles ne sont plus suivies, « davantage de cas et davantage de décès » seront observés, a ajouté le directeur général.
La Libre Afrique