En Afrique centrale et de l’Ouest où plus de 15 000 cas de coronavirus ont été signalés, la chanson souligne l’esprit de #DontGoViral
« Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible / Pour une fois, éloignés, nous serons invincibles / Je sais que tu as toujours rêvé d’être Superman / Mais reste chez toi, tu verras, c’est super, man ! », dit la chanson « Protège ta life », créée par le collectif artistique nigérien « Poings levés » qui entend mobiliser et sensibiliser aux périls du COVID-19, au Niger et dans toute l’Afrique.
En Afrique centrale et de l’Ouest où plus de 15 000 cas de coronavirus ont été signalés, la chanson souligne l’esprit de #DontGoViral, la campagne en ligne lancée le 1er avril par l’UNESCO et l’Innovation for Policy Foundation (i4Policy). Cette campagne rassemble des contenus créatifs et répond au besoin urgent d’informations culturellement pertinentes en accès libre dans les langues africaines afin d’informer les communautés, dans leurs propres idiomes, sur la manière de prévenir la propagation du COVID-19 et de lutter contre « l’infodémie » galopante de désinformation et d’hypothèses hasardeuses sur le virus.
Depuis son lancement, la campagne a reçu plus de 500 soumissions de plus d’une quarantaine de pays d’Afrique. Les publications de la campagne sur les médias sociaux, rien que sur Facebook et Twitter, ont touché plus de 90 millions de personnes à ce jour, et les vidéos ont été vues par quantité d’autres personnes sur YouTube, sur des plateformes de messagerie et diffusées par des stations de radio locales dans le monde entier.
« Le succès de la campagne DontGoViral souligne la résilience et la créativité des femmes et des hommes sur le continent africain pour exploiter le pouvoir de la diversité culturelle afin de combattre efficacement l’infodémie qui s’avère tout aussi virale que la pandémie elle-même. Leurs contributions montrent que les acteurs culturels sont une partie indispensable de la solution », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
Des artistes de haut niveau de toute l’Afrique et de la diaspora africaine s’associent à la campagne, notamment Fally Ipupa, Timi Dakolo, Wale Turner, Stonebwoy, Reekado Banks, Les Frères Smith et Seun Kuti, Didier Awadi ou Youssou N’Dour.
LE SUCCÈS DE LA CAMPAGNE DONTGOVIRAL SOULIGNE LA RÉSILIENCE ET LA CRÉATIVITÉ DES FEMMES ET DES HOMMES SUR LE CONTINENT AFRICAIN POUR EXPLOITER LE POUVOIR DE LA DIVERSITÉ CULTURELLE
Outre « Protège ta life » du collectif « Poings levés », le choix musical #DontGoViral de l’UNESCO est régulièrement mis à jour avec de nouvelles contributions. Figurent dans cette « playlist » Bobi Wine et Nubian Li, une remix du chanson “Corona Virus Alert” de Bobi Wine par la jeunesse, Didier Awadi, Youssou Ndour, et le collectif Daan Corona, Les Frères Smith et Seun Kuti, Seroney, Siti Amina, Big Seush et AST, le Mukuru Youth Initiative, Goumour Ezza, Collectif 229, Msafiri Zawose, Saintrick Mayitoukou, Pam Luster, et Mujtaba Alsedding. Figurent aussi un clip pictural de Dhemian art, un spot sur les gestes barrières de Kuwala Creatives, et un court-métrage en langue des signes par le Sudan Story Lab. Il s’agit d’assurer l’accès à l’information pour tous, personnes handicapées comprises.
Au Niger, l’UNESCO et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) se sont associés à « Poings levés », un collectif de sept chanteurs engagés réunis autour du rappeur Danny Lee, pour mobiliser et sensibiliser le public nigérien.
Le résultat de cette collaboration est la chanson « Protège ta life », dont les paroles sont en en djerma, en haoussa, en tamachek et en français – avec des versions sous-titrées en anglais, en arabe et en français. « Nous espérons que nos voix et celles des chanteurs peuls bororos, le peuple nomade du Sahel, atteindront toutes les régions culturelles et linguistiques du Niger et même au-delà de nos frontières ; à travers toute l’Afrique occidentale et centrale », déclare Danny Lee.
Le clip musical qui accompagne cette chanson percutante a été tourné pendant le confinement, dans le studio d’enregistrement de Danny Lee et à l’hôpital de Niamey pour rendre hommage à son personnel qui travaille jour et nuit.
Lors du tournage, le collectif a également fait participer des réfugiés vivant à Niamey impliqués dans la prévention. Dans le clip, on voit ces hommes et ces femmes qui ont fui la guerre produire du savon et de l’eau de javel à distribuer aux communautés les plus vulnérables du Niger, avec le soutien du HCR et de ses partenaires. « Cette pandémie nous touche tous et c’est en restant unis, tous ensemble, que nous parviendrons à la vaincre », affirme le collectif.
Au Niger, un pays qui compte actuellement environ 500 000 personnes déplacées, le HCR soutient activement la réponse du gouvernement à la pandémie, en ouvrant des centres médicaux pour isoler et traiter les patients à Niamey ou en distribuant du matériel médical et des kits d’hygiène dans tout le pays. La chanson « Protège ta life », avec le soutien de l’UNESCO, vient compléter les campagnes de sensibilisation dans ces communautés.
« Les réfugiés sont des acteurs essentiels de la réponse de santé publique et un élément clé de la cohésion sociale, y compris aux yeux de la population qui les accueille », explique Alessandra Morelli, représentante du HCR au Niger. « Produisant du savon et d’autres produits de nettoyage, ils deviennent une partie intégrante de la lutte contre la transmission du virus. Notre objectif est que chaque réfugié et chaque membre de la communauté d’accueil dispose de savon, d’eau de javel et de masques produits localement », ajoute-t-elle.
Stella Adiambo Agara |Info Afrique
La ville ocre s’apprête à accueillir, du 21 au 23 novembre 2019, la 3e édition de la Conférence de la Femme Africaine (AWC). Initiée par la Fondation Helpline for the Needy Abuja (Nigeria) en partenariat avec le Centre International de Diplomatie (Maroc) et en collaboration avec Echoes Africa Initiatives (New York), cette édition sera placée sous le thème "Construire une coalition pour mettre fin à l'inégalité des sexes en Afrique".
Selon un communiqué des organisateurs, « cette conférence, qui se veut l'un des plus éminents rassemblements annuels d'experts, d'institutions, d'organisations non gouvernementales et d'entreprises, a pour but de définir des agendas et des options viables, à travers lesquels les acteurs de la politique africaine peuvent canaliser les diverses ressources dont disposent les femmes africaines vers le développement durable du Continent ».
« Le Maroc a été choisi pour accueillir cet événement en raison de son capital social, son positionnement géographique stratégique, sa croissance économique florissante ainsi que de ses diverses initiatives et investissements dans le continent africain visant à renforcer la coopération sud-sud » ajoute le communiqué.
Cette rencontre rassemblera des femmes africaines pour échanger et favoriser de nouvelles idées susceptibles d'accroître leur influence et leur productivité dans leurs différents domaines d'activité, et pour offrir aux entreprises, philanthropes et investisseurs étrangers axés sur l'Afrique une plateforme leur permettant de rencontrer et de forger des alliances avec des femmes africaines entrepreneures, décideuses, influenceuses et professionnelles pour développer leur projets.
« La Conférence des Femmes Africaines est née d’une prise de conscience que la vision 2030 fixée pour atteindre les Objectifs de Développement Durable tels qu'adoptés par les Nations Unies en 2015, ne peut être réalisée sans l'engagement, l'inclusion et l'action collective des femmes aux niveaux national, régional et mondial », fait observer la présidente de la Fondation Helpline, Dr Jumai Ahmadu, citée dans le communiqué.
Pour sa part, Karima Rhanem, présidente du Centre International de Diplomatie à Rabat et partenaire de la Conférence explique qu’ « en choisissant le Maroc pour organiser sa troisième conférence annuelle, la Fondation Helpline a démontré sa volonté d'impliquer des femmes dirigeantes de différentes régions d'Afrique, mais plus particulièrement d'Afrique de l'Ouest, afin de partager leurs expériences, leurs compétences et les meilleures pratiques avec leurs homologues de l’Afrique du Nord ».
Et d’ajouter que « le partenariat avec Helpline Foundation for the Needy- Abuja permettra une meilleure collaboration pour la création d’une coalition afin d’éliminer l’inégalité des sexes en Afrique », soulignant « qu'aujourd'hui, plus que jamais, nous devons conjuguer nos efforts et travailler en réseau pour développer des campagnes de plaidoyer plus efficaces afin de promouvoir l’égalité des sexes, les droits des femmes et la lutte contre tout type de discrimination et de violence à l’égard des femmes ».
Plusieurs hauts dignitaires et d'autres personnalités du Nigeria, du Liberia, du Ghana, du Sénégal, de la Gambie, de la Namibie, du Kenya, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Maroc et d'autres pays africains, dont des ministres fédéraux, épouses de gouverneurs d'Etat, propriétaires d'entreprises et des représentants d’organisations de la société civile, sont attendus à cette édition.
Ce conclave verra ainsi la participation d’une délégation de haut niveau du Nigeria, ainsi que des chefs d'entreprises intéressés par l'économie africaine de toute l'Afrique et de la diaspora, des hauts fonctionnaires, des femmes innovantes, des femmes parlementaires et des épouses de chefs de gouvernement.
La Conférence des Femmes Africaines a été fondée par la Fondation Helpline for the Needy Abuja, une ONG dotée du statut consultatif auprès des Nations Unies, en collaboration avec Echoes Africa Initiatives New York. Elle se veut un rassemblement annuel des femmes africaines opérant dans les secteurs formels et non formels de l'économie africaine.
2M.ma
Au Rwanda, le chanteur de gospel Kizito Mihigo, qui avait été arrêté le 13 février, a été retrouvé mort ce 17 février au matin dans sa cellule à Kigali, la capitale. Selon un communiqué de la police publié ce matin, il s'agit d'un suicide. Kizito Mihigo était de nouveau derrière les barreaux depuis trois jours, un an et demi après avoir été libéré par grâce présidentielle. Cette fois il était soupçonné d'avoir voulu traverser illégalement la frontière burundaise pour rejoindre des groupes rebelles. Les autorités affirment avoir ouvert une enquête pour trouver le motif de son suicide.
rfi
Les autorités locales, conduites par Paula Ingabire, Ministre des TIC et de l’innovation et leur partenaire MTN ont organisé, ce jour, une journée solennelle de remise groupée de téléphones aux premiers bénéficiaires de Connect Rwanda. La cérémonie a eu lieu dans le district de Rutsiro.
Ils étaient 1 000 hommes et femmes représentant les ménages non encore connectés à la téléphonie mobile dans le district de Rutsiro. Ils ont reçu chacun des Mara phones. Ces smartphones locaux dont le gouvernement rwandais est le VRP.
Volonté politique
Connect Rwanda est une initiative lancée par le Président Paul Kagamé. Elle vise à offrir un smartphone à tous les ménages non encore connectés. Ceci afin que ces populations ne restent pas en marge de la digitalisation des services publics entreprise par le gouvernement sous le nom « Zero trip zero paper ». Ce vaste programme vise à permettre à chaque Rwandais connecté de faire toutes ses formalités administratives avec son téléphone, par code USSD ou via une application.
Partenariat gagnant-gagnant
MTN a fait sienne, cette initiative. Il a structuré la chose en organisant un challenge autour de cet appel du Président de la république. La plupart des personnalités du pays, les entreprises publiques et privées y ont répondu. L’opérateur a même créé un pass internet illimité dans le temps pour soutenir Connect Rwanda. Par cette stratégie, il a vendu un stock important de terminaux et de forfaits data. Aussi, il a consolidé son capital sympathie auprès des utilisateurs des services TIC. Et enfin, il a renforcer ses relations avec le gouvernement.
A ce jour, le nombre de total de téléphones collectés n’a toujours pas été divulgué. Cependant, tout porte à croire que le seuil critique pour démarrer la campagne ait été attaint.
ict4africa
(Agence Ecofin) - La nomination des membres de l’Africa Covid Task Force soulève beaucoup d’espoir en Afrique, mais reçoit une appréciation plutôt critique de certains activistes africains. Pourtant les 4 personnalités désignées présentent des états de services riches des réussites et sont autant de sources d’inspiration pour la gouvernance africaine.
« Ils apportent une riche expérience et jouissent de relations de longue date au sein de la communauté financière internationale », a fait savoir l’Union Africaine dans son communiqué. Mais au-delà des mots, des éléments d’observation sur leur statuts et leurs carrières, permettent de mieux comprendre la pertinence de leur désignation, comme membres de la Task Force.
Un point essentiel les caractérise, c’est que tous ont occupé des postes nécessitant une réponse efficace en terme de déploiement stratégique, et de mobilisation des ressources. Deux d’entre eux président actuellement des grosses organisations qui œuvrent dans le domaine de la santé publique en Afrique. Un est à la tête d’un gros réseau d’entreprises et un autre enfin a marqué les opinions publiques internationales par son sens du pragmatisme, et un carnet de réussites bien rempli.
Tidjane Thiam : un grand financier, mais surtout un pragmatique qui défend des solutions africaines pour un développement africain
Lorsqu’on parle de Tidjane Thiam, beaucoup de gens s’arrêtent sur ses exploits en tant que directeur général pendant 6 ans du groupe d’assurance britannique Prudential, ou comme CEO du Crédit Suisse, dont il a redressé la situation en moins de deux ans. Mais on oublie parfois que cette personnalité, très respectée en Afrique, a été ministre du développement de son pays d’origine, la Côte d’Ivoire. Il a une vision claire des défis de développement et a déjà démontré son savoir-faire. Au-delà d’une expertise acquise lors de ses passages comme consultant chez McKinsey ainsi qu’à la tête de groupes financiers internationaux, il marque surtout l’opinion publique par ses interventions sur sa vision du développement africain. Il a souvent challengé, même la Banque mondiale, sur son approche de l’amélioration des conditions de vie en Afrique. Ce sont certainement ses qualités d’homme de résultat, mais aussi le leadership dont il jouit en Afrique et dans le monde, qui l’ont plébiscité dans cette Task-Force africaine. Très crédible auprès des marchés de capitaux, il jouera un rôle primordial dans la conception et la mise en place de la stratégie de mobilisation financière dont le continent a besoin.
Donald Kaberuka : prêt à la tâche depuis 2019, lorsqu’il prend la tête du Fonds Global pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme
Donald Kaberuka est désormais plus qu’un économiste. Dans un passé lointain, il a été ministre des finances du Rwanda, alors que le pays en était encore à la phase de reconstruction qui en a fait le pays modèle africain d’aujourd’hui. Son parcours le plus connu et le plus respecté est son passage à la Banque Africaine de Développement. Il a su faire de l’institution un acteur de classe internationale au service du financement du développement en Afrique. Son arrivée dans la Task force africaine contre le Covid-19 n’est pas le fait du hasard. Depuis mai 2019, Donald Kaberuka préside le conseil d’administration du Fonds Global, une organisation, dont les missions sont de lutter contre le paludisme, la tuberculose et le sida, des pathologies qui sont quasi endémiques et font des ravages en termes de vies humaines en Afrique. Diriger une telle institution ouvre la porte à un important réseau de donateurs et surtout renseigne sur les mécanismes de réponse face à des maladies de grande ampleur qui atteindraient le continent.
Ngozi Okonjo-Iweala : experte de la finance pour le développement, à la tête d’une organisation spécialisée dans la prévention des épidémies
Ngozi Okonjo-Iweala a fréquenté la Massachusets Institute of Technology, une célèbre institution de formation basée aux USA. Elle est entrée à la Banque Mondiale, dans les services de financement des projets. Elle va par la suite assurer le rôle de Secrétaire du conseil d’administration de cette institution. Un poste stratégique qui lui aura permis d’acquérir la maitrise des mécanismes de fonctionnement des acteurs multilatéraux. Même si c’est son profil financier qu’on met souvent en avant, Ngozi Okonjo Iweala est aussi une femme qui se préoccupe beaucoup des questions de santé publique. Durant son passage comme ministre des finances au Nigéria, elle a révolutionné la gestion des ressources pétrolières en introduisant de la transparence. Dans ce sens, elle a surtout su développer un partenariat pour le développement avec des sociétés pétrolières afin de financer une part de ce que le Nigéria compte aujourd’hui en terme de réseau hospitalier. Elle préside depuis 2015, le conseil d’administration de Gavi Alliance, une organisation qui revendique la protection des populations des pays pauvres contre des épidémies, par le moyen des campagnes de vaccination.
Manuel Trevor : à la tête d’un réseau comptant plus de 1000 entreprises d’Afrique et du Monde
La réputation de Manuel Trevor va au-delà de son pays, l’Afrique du sud. En 2011, son nom avait circulé dans les milieux de la finance internationale, pour succéder au français Dominique Straus-Khan, à la tête du Fonds Monétaire International (FMI). Son passage comme ministre des finances a été fortement remarquée, non seulement parce qu’il a su redonner de la croissance à son pays, mais aussi parce qu’il est parvenu à réduire sensiblement les inégalités qui existaient dans le pays et à contenir au mieux des tensions sociales explosives. Il préside aujourd’hui le conseil d’administration d’Old Mutual. C’est la plus grosse institution d’assurance-vie en Afrique. C’est aussi le plus gros investisseur institutionnel du continent noir. M. Trevor permettra donc de mobiliser un réseau direct de 160 entreprises et holdings africaines et non africaines. Et indirectement, le groupe d’assurance a un portefeuille d’investissement qui compte plus d’un millier d’institutions de divers secteurs.